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Enrichissement de l’iconothèque : Pérelle et Turner

En ce début d’année 2023, l’iconothèque du Centre François-Garnier s’est enrichie de plusieurs gravures qui viennent compléter heureusement ses collections. Il s’agit tout d’abord de deux gravures d’Adam Pérelle (1638-1695), graveur du roi, dont la réputation le conduisit à enseigner le dessin au duc de Bourbon, petit-fils du Grand Condé. La première de ces gravures montre la Chambre des Comptes dans la vieille cour du Palais de l’île de la Cité. Le bâtiment en fond de cour a été érigé en 1506 par Louis XII dont la statue orne la façade. En 1737, un incendie détruit le bâtiment des Archives. Sa reconstruction est effectuée par Jacques Gabriel entre 1738 et 1740. C’est ce dernier qui sera détruit par l’incendie allumé par la Commune en 1871. L’église gothique dont on aperçoit une partie, sur la droite de l’estampe, est la Sainte-Chapelle du palais que saint Louis avait fait construire pour abriter les reliques de la Passion du Christ. La cour, largement développée, souligne l’animation des carrosses et des procureurs qui viennent plaider devant la Chambre des comptes.



L’autre gravure évoque un aspect disparu de Paris avec sa concentration urbaine (les maisons bâties sur les ponts) et l’intense activité sur la Seine. Adam Pérelle place à l’arrière-plan le Pont au Change, reconstruit entre 1639 et 1647. Le commentaire en pied de planche précise ses caractéristiques : « Il est d’une structure tres hardie, les maisons qui sont dessus étant de pierre a cinq étages, et doubles de chaque côté. » Sur la droite, on reconnaît les tours à poivrière du Palais de la Cité, et à son extrémité, la Tour de l’Horloge. Sur la rive opposée de la Seine, on aperçoit la tour carré de Saint-Jacques. Au centre de la gravure, Adam Pérelle évoque les activités qui animent le fleuve, principal moyen d’acheminement des marchandises dans la capitale du royaume. Trois moulins reconnaissables à leur roue à aubes, sont installés au milieu du lit de la Seine.

Ces deux gravures comportent l’excudit de Nicolas Langlois, marchand d’estampes domicilié « rüe St Jacques a la Victoire ». Elles portent au dos le cachet à l’encre violette de la collection Louis Bongard.



Turner compte au nombre de ces Anglais amoureux de la vallée de la Loire qu’ils ont visitée peinte ou dessinée avec passion, sous l’emprise de ses ciels et de sa lumière. De 1826 à 1830, il effectue plusieurs séjours en France, dessinant le long des rives et sur la Loire, qu’il parcourt à bateau grâce à l’active marine de Loire qui exerce sur lui une fascination jamais démentie. Le fruit de ces voyages sera publié en 1833, sous le titre « Wanderings by the Loire ». Deux de ces gravures rejoignent les vues de Blois déjà conservées au Centre François-Garnier. Ce sont les gravures titrées « Riez near Saumur », gravée par Brandard et « Montjen » par Willmore. Dans les éditions postérieures à 1833, le nom de Montjean sera rectifié et cité avec sa graphie exacte.





Une troisième planche, dessinée par Thomas Allom, gravée par Fisher, montre la vallée du Rhône avec la vue de « Rochemaure on the Rhone ». Elle appartient à une série d’illustrations fournies par Allom pour la « France illustrated » du Révérend G.N. Wright, parue en 1845.




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