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Enrichissements de l'iconothèque


Cet été 2023, l’Iconothèque du Centre François-Garnier a connu quelques enrichissements de qualité qui viennent compléter heureusement ses collections. On note tout d’abord un beau portrait en médaillon, gravé par Nicolas de Larmessin, de François de Harlay (1671-1695), archevêque de Paris, qui célébra le mariage secret de Louis XIV et Madame de Maintenon.


Ensuite, d’Israël Silvestre, une Veuë et Perspective de S. Cloud, éditée par son oncle Israël Henriet, offrant un large paysage du village et de son pont.


Témoignage intéressant d’un édifice emblématique de l’époque Louis XIII, disparu en 1833 pour permettre l’agrandissement du Louvre, la Veüe de l’hostel de Longueville gravée par Jean Marot montre cet hôtel parisien bâti pour le duc de Chevreuse par Clément Metezeau en 1622, cédé ultérieurement à la duchesse de Longueville.


Toujours du XVIIe siècle, la Vue perspective d’Étampes, dessinée par Johan Peeters pour la « Topographia Galliae » de Mérian, développe le panorama de la ville enclose de murailles derrière la rivière de Juine, la collégiale Notre-Dame du Fort, et la tour Guinette, ancien donjon édifié par le roi Louis VI le Gros. Au premier plan, deux personnages en conversation.



Jérôme Paris (1744-1810) a gravé un dessin minutieux et sensible d’Aignan-Thomas Desfriches (1715-1800) représentant une Vüe de l’église paroissiale d’Essonne près de Corbeil. C’est la première œuvre d’après Desfriches, peintre, dessinateur et collectionneur orléanais, qui entre dans les collections du Centre François-Garnier. Son auteur est célèbre pour ses vues des bords de Loire aux environs d’Orléans.



Vue du Pont du St Esprit et de la Ville, Gravé d’après le Dessin Original du Cabinet du Roi, planche 74, extraite du « Voyage pittoresque de la France » édité par Benjamin de Laborde. Sur un dessin de Jacques Basire (1737- 1796?), François-Denis Née (1732-1817) grave une vue du pont qui a donné son nom à la ville de Pont-Saint-Esprit. Le regard embrasse la totalité des arches du pont qui enjambe le Rhône depuis l’arc triomphal marquant l’entrée sur la rive est. Un panorama étendu montre l’église Saint-Saturnin encore pourvue de sa flèche disparue à la Révolution, et l’église Saint-Pierre, ainsi que l’hospice et la citadelle. Au premier plan, Née installe une scène de vie quotidienne avec une lavandière battant son linge, tandis que ses draps sèchent au vent du Rhône, et près du pont, un pêcheur vu de dos qui taquine le poisson.



Le Baron Taylor, pour illustrer ses « Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France », a fait appel à des dessinateurs et graveurs d’exception comme Adrien Dauzats, qui fournit en 1835 ce dessin admirable du Château d'Assier pour illustrer le volume présentant les édifices remarquables du Quercy. Il souligne l’état de déréliction de l’un des plus beaux châteaux de cette province, édifié par Galiot de Genouillac, Grand Maître de l’artillerie de France qui avait contribué au succès de la bataille de Marignan emportée par François Ier. La lithographie présente l’aile ouest qui, seule, a subsisté.



Trois lithographies de « La Normandie illustrée » viennent compléter une série déjà bien fournie. Il s’agit des vues du cloître du Mont Saint-Michel, de la façade occidentale de la cathédrale de Lisieux et de la vue du Pont de l’Arche. Félix Benoist y déploie toutes les dimensions subtilement graphiques de son talent. La précision des détails s’accompagne d’une sincère émotion qui s’exprime avec force et subtilité dans le rendu sensible des lieux ou des édifices. Il en saisit et transcrit l’atmosphère que les vibrations de la lumière changeante de la Normandie leur confèrent à chaque saison, invitation réinventée à séduire, et tout simplement rêver. Dans le cas de ses plus belles réussites, Félix Benoist conjugue l’art du dessin et la maîtrise parfaite de la technique de la lithographie, comme dans sa Vue de Pont de l’Arche.


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